Restitution Du biocontrôle aux jardins thématiques

La station horticole de Brindas (69) partage les résultats de ses essais aussi bien en énergies, spiruline, aquaponie, nouveautés ou terreaux...

Les professionnels qui n'avaient pas pu venir à la journée technique du 4 juillet ont pu rattraper leur retard. L'une des interventions a servi à présenter la diversité des essais en cours et des expérimentations en projet au sein du réseau Astredhor. La seconde a permis de faire un point sur la palette des produits de biocontrôle à disposition des producteurs. Les solutions alternatives se sont bien diversifiées ces dernières années (huiles essentielles, micro-organismes, stimulants de défense naturelle...) et on commence à disposer de moyens pour lutter contre les maladies (et non plus seulement contre les ravageurs). Les échanges ont été l'occasion de rappeler que tout produit naturel n'est pas systématiquement inoffensif pour les humains (donc pour celles ou ceux qui les appliquent). Il faut bien s'informer. Un « guide des méthodes alternatives en protection des plantes », est d'ailleurs disponible pour 10 euros auprès des stations du réseau Astredhor. Il est primordial de se former car les modes de raisonnement n'ont plus rien à voir avec les préconisations « conventionnelles » d'autrefois.Puis les visites dans les tunnels et serres de la station ont permis de réfléchir à des moyens assez simples de capter et rediffuser la chaleur, de goûter de la spiruline (les avis sont très contrastés)...

Aquaponie : des échanges avec la piscicultureLes participants ont pu s'informer sur l'aquaponie qui allie fertilisation de plantes ornementales ou alimentaires et production de poissons. Les installations du Ratho sont très impressionnantes, et semblent difficilement à portée d'une exploitation horticole. Pierre Foucard (Institut Itavi) modère : « il n'est pas obligatoire qu'un producteur investisse lui-même ». Le plus logique et intéressant, c'est d'entrevoir des échanges potentiels avec des fermes de pisciculture : horticulteur/maraîcher et producteur de poissons peuvent trouver des bénéfices réciproques, l'un avec une source d'engrais « naturel », le second avec une valorisation de ses eaux « usées » directement recyclées. L'important étant de travailler en local pour un partenariat économiquement raisonnable.

Bidens et verveines : « plantes du moment »Le jardin de démonstration variétale n'est plus à présenter. En 2018, les bidens et les verveines ont été choisis comme « plantes du moment ».Mi-septembre, des cultivars ne sont plus en fleurs, tandis que d'autres sont encore en pleine forme : c'est tout l'intérêt d'un tel essai (à relativiser, toujours, avec les conditions climatiques locales). Des mini-jardins thématiques mettent en lumière des plantes comestibles ou idéales en espaces urbains... Ce travail s'est élargi avec une extension au parc de la Tête d'Or dans Lyon, avec d'autres thématiques et une communication digitalisée vers les consommateurs (détails dans une prochaine édition du Lien horticole).

Terreaux sans tourbeUne autre partie du site de Brindas présente des essais de plantations en substrat sans tourbe. Difficile d'obtenir la composition, mais certains supports de culture devraient sortir sur le marché sous peu. Aider à faire évoluer les pratiques horticoles en testant au préalable l'efficacité de nouveaux produits fait partie des missions du Ratho.

Légende photo : Plusieurs fournisseurs participent à des essais, en partenariat avec la station Ratho (Brindas -69), afin de tester puis de lancer des terreaux sans tourbe. Les expérimentations visent à valider le bon comportement des plantes horticoles. ©Odile Maillard

O.M.